Depuis 2014, la croissance des camps de pastorale est devenue telle, au Camp Beauséjour, que nous ne pouvions plus nous contenter de chapelles temporaires ou celle de la résidence des frères. Nous avions besoin d’un lieu de célébration et de prière «quatre saisons». Pour financer ce projet, nous avons dû nous en remettre à la Providence : « Si Dieu le veut, il le financera! ». À l’exemple d’André Coindre, fondateur des frères du Sacré-Cœur, nous nous sommes abandonnés au Seigneur à travers la générosité de donateurs, donatrices et de bénévoles.
L'Oratoire veut être un signe de la présence de Dieu au cœur du Camp Beauséjour. Il est un lieu d’accueil toujours ouvert à toutes personnes, pour le recueillement personnel, le partage ou les célébrations communautaires.
La disposition intérieure de cet Oratoire peut sembler étrange, mais elle est pourtant celle des premiers lieux de cultes chrétiens que le chœur des églises et monastères ont conservée. La Parole de Dieu nous accueille, elle fait face à l’Autel. L’assemblée, entre les deux, rappelle que Dieu est aussi présent dans les sœurs et frères qui nous entourent. “En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux.” Mt 18, 20
L’édification de l’Oratoire, en 2018, deux cent ans après le Pieux-Secours de Lyon, en 1818, n’est pas un simple rappel de notre histoire. Le chêne rouge de ses murs et de ses meubles est recyclé des anciennes chapelles des frères du Sacré-Cœur d’Arthabaska, de Rimouski, de Bromptonville et de Chertsey. D’autres matériaux proviennent de Granby et du Manoir des Éboulements. Les tabourets forgés à Bromptonville portent les traces du feu d’Amqui. Les arches du plafond ainsi que le recouvrement extérieur sont le fruit de la forêt du Camp. Ce lieu est imprégné des dizaines de milliers de frères et de jeunes qui ont prié en ces divers lieux.
En automne 2020, après d’infructueuses recherches pour trouver une petite cloche, il ne restait que: « Seigneur, si tu veux une cloche pour ton oratoire, trouve-la! » Notre prière a été exaucée trois jours plus tard. L’Ordre des Servites de Marie nous a fait don d’une cloche aux dimensions recherchées : diamètre 33 cm, nommée «Justin» et elle sonne un RÉ. Le Pieux-Secours du Camp Beauséjour a pu avoir son clocher.
De nombreux jeunes s’y sentent déjà chez eux:
“Moi, je trouve que c’est calme et chaleureux,
c’est comme si quelqu’un me faisait un câlin!”
Marianne, 15 ans.
Le Pieux-Secours: “Pour moi c'est un soupir.
Comme rentrer à la maison après un long voyage.
C'est comme une généreuse ondée qui te surprend,
mais au lieu d'une pluie c'est une paix qui descend!”
Pauline B. Racine
